jeudi 2 juillet 2009

Troisième jour

C’est LE jour...
Nous avons décidé de partir sur Dakar. C’est mon retour aux sources. Car la plupart de mes souvenirs proviennent essentiellement de Dakar.
Nous quittons donc le Lac Rose pour ce qui devait être au départ une petite balade.

Au hasard de la route, quelques instants de vies chipées ici et là...

35km de routes mal entretenues et des embouteillages, il est 10h00 !

Nous arrivons enfin sur la seule route qui réuni le Nord et le Sud, pour aller sur Dakar.
De nombreux vendeurs sur la route. Badji nous explique qu’ils partent le matin avec des marchandises et marchent le long de la route jusqu’au soir. Ils obtiennent un pourcentage de leurs ventes.

La livraison d'HA 14 !! (Petit cours de techno: Aciers Haute Adhérence Diamètre 14)

Le décalage... Est affiché sur le grand panneau "Avec Cbao un compte d'épargne pour tous". Autour, la pauvreté... Hallucinant!

D’autres instants de vies.

Nous arrivons enfin au bout de 2h30 à la clinique Madeleine. Clinique qui appartient à Mahmoud, parrain de mon frère, notre très généreux ami.Assise sur un banc, près de la clinique, Chantal est là. Ma 2nd mère. 20 années écoulées depuis la dernière fois. Elle me sert dans ses bras.

Puis c’est au tour de mes enfants puis de Mia.
Elle est là depuis 7h00 ce matin !

Vu l’heure, Mahmoud nous propose de manger sur la terrasse de la Clinique, où se trouve une cafétéria. Hasard de la vie, je rencontre sur ce toit, Brahim, le neveu de Mahmoud. Nous étions à Bordeaux ensemble ! Après quelques échanges, nous déjeunons.
Au moment de payer, le serveur refuse notre argent. A-t-il eu des consignes ?

Nous partons pour un tour, Mahmoud nous guide. Un plaisir !

Le long de la corniche, le Club multisports les Caïmans, qui a changé de nom. Je crois que Papa y faisait son squash ou de temps en temps son tennis. Il se nommait le Club de l'Union.



Ensuite mon ancienne école dans le quartier Bel-Air, le collège lycée Jean Mermoz.
C’est un des quartiers industriels de Dakar. On y trouve que peu d’habitations. Le cimetière catholique de Bel-Air jouxte le camp de l’armée de terre française, le 23e BIMa qui lui recouvre l’intégralité de la péninsule de Bel-Air. Une usine de la Sonacos, le Consortium d’Entreprises (CDE) et l’usine de tabac du Sénégal s’y sont installés depuis longtemps. Un camp de la gendarmerie se trouve également au rond-point qui sépare Colobane de Bel-Air. L’atmosphère du quartier est souvent rendu désagréable à cause de l’usine de glace et de la plage pleine d’algues de la baie de Hann. La SOBOA (Coca, Fanta, etc...) ainsi que les grands moulins de Dakar sont également installés dans la zone industrielle. La presse sénégalaise s'interroge souvent sur les conditions de sécurité de tous ces complexes polluants !
D’ailleurs, mon ancien collège a fermé depuis l'explosion des cuves d'ammoniac de la Sonacos en 1992 qui a provoqué la mort d'une vingtaine de personnes.

L’endroit où je faisais le catéchisme (et oui...)

... et là l’endroit où se garaient l’ensemble des bus scolaire.



Le car rapide sénégalais... plus trop rapide d'ailleurs!





Puis passage devant le marché de Sandaga.... C’est le marché central de Dakar, à 200 mètres de la place de l’Indépendance, au bout de l’avenue Pompidou. Aujourd’hui, il n’y a plus aucun contrôle des marchands. Ils s’installent sur le rond-point !
Pour info, la traversée de la rue principale de Sandaga (l’avenue Emile Badiane) est à déconseiller aux nerfs fragiles.

Un des bâtiments où j’ai vécu mon enfance. Aujourd’hui, c’est un bâtiment que beaucoup aimerait voir tomber. Et pour cause, c’est le Ministère des finances.


Que de couleurs.

Un autre bâtiment ou j’ai vécu ! A la New Yorkaise!


Sans être complètement sûr, car on a cherché, cherché et encore cherché où se trouvait mon ancienne école primaire. « Les jours heureux ». Elle s’appelle aujourd’hui « La souris verte ».



Enfin, Fenêtre Mermoz, et là une belle baffe ! Comme cela a changé. Je n’ai pas pris toutes les photos qu’il aurait fallu car je n’ai pas pu.
La promenade bord de mer près des rochers n’existe plus. Et pour cause, les rochers ont été remplacés par des villas.



Le potager derrière notre bâtiment A, voici ce qu’il est devenu. Diouf n’est plus là !





Par contre l’entrée est coquette. Il n’y avait rien avant. Si aujourd’hui mes amies les tortues tombaient de l’étage, elle auraient de quoi se ravitailler !
Dans mon souvenir la distance entre les escaliers et la route était bien plus importante.

Poursuite de la route vers l’île de N’gor. On traverse les mamelles. On construit sur l’une d’elle une statue. Un restaurant sera ouvert au sommet.

Nous sommes arrivés sur la plage où on prenait la pirogue pour aller à l’île. Toute la plage est bordée de restaurants, de commerces, ou d’habitations. Je descends pour aller prendre quelques photos. La fille en rose, là!, elle se retourne et me dit en wolof (je lui ai fait traduire après) « Tu as trouvé la paix ? ». C’est amusant comme coïncidence.




Lorsque je remonte, les enfants, Mia et Chantal viennent à ma rencontre. A ce moment, 3, 4 personnes commencent à nous demander de payer le passage sur la plage. Je tombe de haut ! Chantal discute, mais je lui demande de ne pas insister, nous sommes déçus.


L’ancien hôtel Méridien... Il a trop changé. Je me souviens d’une allée très ombragée pour y aller ! Là rien !

Le nouveau Lycée.


Ma princesse !



Nous passons boire un verre chez Chantal.

Ici l’épicerie du coin. Qui appartient à Chantal et son mari grâce à l’aide financière des parents. Ils louent le local... un petit plus chaque mois.



Le prince.... non pas celui de droite, celui de gauche évidemment!

On retourne sur la clinique, nous passons devant une grande plage. Des centaines de personnes sont là. Toutes s’entraînent ensemble. Qu’elles se connaissent ou pas ! Cela permet de s’entraider ! A méditer !


Le marché aux poissons de Soumbédioune.


Il est 19h00, nous rentrons sur le Lac Rose. 4h plus tard, nous y sommes. Rappelez vous, 35km !

Nous devions retourner sur Dakar le lendemain. Nous changeons nos plans. Les embouteillages ont eu raison de notre patience. Nous partirons plus tôt sur M’bodienne.

1 commentaire:

  1. On ne peut recommencer mais grace a ces flashs photos et tes commentaires, nous avons pu remonter le temps et replonger dans ce passe heureux. De tout mon coeur Merci. Maman

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